On peut être considéré comme un ministre normal, voire même jugé trop normal et lisse et pourtant se lâcher sur un plateau de télévision. Comme samedi soir sur le service public comme invité de la journaliste-animatrice multi-cartes, Léa Salamé et de ses chroniqueurs. Et là il ne s’agissait pas pour le grand argentier de Bercy, Bruno Le Maire, dit « Nono » pour les intimes, de parler littérature même un peu osée comme dans son dernier bouquin qui a défrayé la chronique et suscité des contreverses et critiques. Jusqu’au maître de l’Elysée, Emmanuel Macron, surtout pas très heureux que l’un des principaux piliers reconnus de son gouvernement puisse surtout être attaqué sur le temps qu’il a encore d’écrire en dépit de sa charge. C’est son oxygène l’écriture à « Nono » ! Et lui aussi dort peu. Comme le « boss » à la tête de la nation. Un ministre peut-il se laisser aller jusqu’à consacrer quelques lignes très frivoles, même dans un roman ? Surtout très imagées sans les images.
Il a très probablement surpris ses interlocuteurs lorsqu’il a évoqué pendant l’émission la bien nommée « Quelle époque ! le nom de son ancien patron de Matignon et élu normand comme lui avant qu’il n’abandonne le terrain législatif dans l’Eure. Non pas bien sûr pour émettre le moindre son sur l’hypothèse d’un affrontement fratricide à la présidentielle de 2027, un sujet beaucoup trop sérieux, mais bien pour dire combien il appréciait la bonne compagnie de « Doudou » avec qui, à l’occasion, il aime bien partager quelques verres et plats. En toute modération cela va s’en dire, même si le ministre de l’Economie n’a pas fait l’économie d’une sortie inattendue sur l’appétence du maire du Havre à boire quelques bons coups. Surtout de la bière d’ailleurs comme Chirac. L’air marin, ça donne soif au Havre. Il en a tellement reçus (des coups) de beaucoup moins agréables! Et pas que sur les rings de boxe, son sport préféré.
A la question: « vous vous revoyez quand ? « Je ne sais pas, ça fait quelques semaines que nous nous ne sommes pas vus ».
Autre question « il vous manque ? « Oui, j’aime le voir, discuter avec lui et boire quelques verres en sa compagnie. Nous avons tous les deux dans certaines circonstances une bonne descente ». Hilarité sur le…plateau sans verres d’alcool ! Redoublée aussi lorsqu’il a proposé pour faire rire son auditoire cette invitation-défi lancée à Sandrine Rousseau « êtes-vous prête à partager une bonne côte de boeuf avec moi ? » Chiche. Et c’est « Nono » qui fera les courses puis le barbecue. Et il s’y entend en tarifs divers et variés, du prix de la baguette de pain aux paquets de pâtes en passant par le plein d’essence pour alimenter sa berline familiale. Il ne circule pas qu’en voiture ministérielle surtout avec sa grande famille de quatre enfants, qui certes ont bien grandi depuis son arrivée sur Evreux pour succéder à Jean-Louis Debré comme député d’Evreux. C’est assez marrant de l’entendre aussi parler de l’inflation du prix des couches pour sa progéniture. Ca fait tout de même un bail que cet achat ne le concerne plus…Cette dernière couche de sourire risque encore de faire parler !
C’est quand même plus fun que le plan contre l’immigration avancé par le trio républicain Ciotti-Marlex-Retailleau dans les colonnes dimanche du JDD. La droite bougerait-elle encore, alors qu’on la disait engluée dans ses querelles familiales. Et quel meilleur ciment que ces deux textes de loi déposés cette semaine par la direction LR. Un big band difficilement réalisable sur le terrain comprenant notamment l’extension du champ du référendum sur l’immigration, une révision constitutionnelle et la possibilité de déroger aux règles européennes. Certes il y aurait comme un prémice de reprise d’intiative. Reste à savoir si cette hirondelle programmatique fera bien le printemps !
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