Quel double effroi. Immense. Et quelle légitime émotion partagée par des millions de nos compatriotes. Sous le choc de véritables assassinats. Le premier à Roubaix, où trois jeunes fonctionnaires de police de 24 et 25 ans dont une policière qui n’était pas encore titulaire ont perdu la vie en transportant une malheureuse adolescente de 16 ans, victime très probable de violences sexuelles. L’équipage de police-secours la conduisait au petit matin, dimanche, dans leur véhicule à l’hôpital le plus proche. Une voie rapide et un choc effroyable provoqué par le conducteur d’une voiture circulant qui plus en contre-sens. Le comble du comble. Un homme à l’irresponsabilité totale sous l’emprise à la fois de la consommation de produits stupéfiants et d’alcool (son taux d’alcoolémie atteignant un peu plus de 2 grammes. Un criminel connu des services de police. L’action de la justice est définitivement éteinte pour lui. Son passager, bien que blessé très grièvement a tout de même eu quelques forces pour insulter et menacer ses sauveteurs sapeurs-pompiers. Ca en dit long hélas !
Malheureusement habitué de ce genre d’hommages (un national étant prévu d’ici à quelques jours), Gérald Darmanin, est venu hier au commissariat central de Roubaix témoigner de l’affection de la nation et celle bien sûr de la grande famille de la police à l’égard d’une profession tellement malmenée. Trop souvent humiliée et même martyrisée dans sa chair et ses proches qui vivent de plus en plus la peur au ventre pour la vie de leurs conjoints et conjointes. Et quelles images que de voir des députés de LFI, les régionaux de l’étape, et pas les moins violents en accusations « la police tue » accueillir le patron de Beauvau ! Ils n’étaient peut-être pas les mieux placés pour faire partie de ces élus ceints de leurs belles écharpes tricolores.
L’horreur absolue aussi du côté du CHU de Reims, où une infirmière de 38 ans, Carène , a été attaquée au couteau lundi par un déséquilibré (un de plus) alors qu’elle se changeait dans son vestiaire. L’une de ses collègues secrétaire médicale a elle aussi été poignardée. La première n’a pu survivre à ses blessures. Un nouveau drame humain inacceptable. La victime n’avait pour but que de participer à sauver des vies. L’un des plus beaux métiers qui puisse être exercé dans des conditions toujours plus déplorables à bien des niveaux. Un secteur lui aussi touché par une épidémie sans cesse grandissante (de l’ordre de 23 % cette année) d’agressions verbales et physiques que ce soit dans le privé ou le public. Et tout particulièrement chez les médecins généralistes les plus ciblés. Son assassin de 59 ans, sans mobile encore apparent, même si, semble-t-il, il souhaitait se venger du milieu hospitalier (!) était placé depuis de nombreuses années sous curatelle renforcée. Mis en examen en 2022, il avait bénéficié d’un non-lieu et échappé à la détention « grâce » à une irresponsabilité pénale en dépit de ses lourds antécédents psychiatriques. Un multi-récidiviste, déjà auteur de coups de couteau sur quatre victimes…La psychiatrie notamment hospitalière, le parent très pauvre de l’hôpital se porte aussi très mal depuis des années. Elle éprouve aussi les pires difficultés à embaucher dans ce secteur sinistré. Ce n’est donc pas seulement une question de budget si les lits ont été fermés tout au long de ces années. Et cela ne date pas de seulement un ou deux quinquennats ! Et là encore le ministre de tutelle s’est déplacé. C’est bien mais tellement dérisoire dans ces affreuses circonstances.
PS: pop pop Quelle claque ! Est-ce l’importance de la pression ? Ce n’est pas parce que le tournoi de tennis de Roland-Garros approche, qu’il faille que la main tremble pour le dernier point ! Ou plutôt le pied ou la tête puisqu’il concerne les footballeurs du Havre, qui pouvaient hier soir valider leur montée devant leurs supporters. Un public prêt à la liesse et à faire la fête. C’est partie remise. Ils ne se sont jamais remis dans le match après l’ouverture du score dès la 7 e minute par leurs adversaires de Valenciennes. Qui comme Annecy la semaine précédente jouaient leur « peau ». Maudits lundis soirs. Deux semaines consécutives. Et deux belles balles de match de perdues. Après avoir « pris la tasse » du côté du lac d’Annecy, les hommes de Luka Elsner ont failli dans un stade Océane bien plein et transformé en terril du ch’nord pour un coup de grisou peut-être lourd de conséquence dans cette dernière ligne droite qui parait si longue. Trop longue. Un pénalty encaissé, une barre et une transversale, un but immanquable et une attaque encore plus souffrante et maladroite que depuis quelques semaines, il n’en fallait pas plus pour les ciel et marine, au fond du trou de l’inefficacité. Ils aiment tellement le suspense et…faire briller les gardiens des équipes adverses. L’incertitude hélas risque de se prolonger jusqu’au final contre Dijon, autre menacé de relégation. Pourvu que la moutarde, en fonction de la tournure des événements, ne monte pas au nez des supporters. A moins bien sûr que les hacmen n’aient la bonne idée de nous épargner une dernière journée irrespirable en allant s’imposer à Bastia ou que Metz soit aussi accroché à Sochaux. La Corse, quel souvenir funeste pour Le Havre, volé lors d’un match de barrage pour la montée à Ajaccio de sinistre mémoire ! Comme le point-average perdant d’un but contre Metz (déjà) plus tôt ! Les bastiais entraînés par l’ex-coach finaliste de la coupe de France, Régis Brouard, alors à la tête de Quevilly, autre club de Seine-Maritime, n’ont plus rien à craindre ni à espérer après une belle saison…Espérons. Mobilisez-vous, mobilisez vous les « gars » et ne gâchez pas une saison tellement aboutie jusqu’à ces deux défaites ! Les chats noirs sont invités à passer leur chemin…